De 1945 à nos jours
Après la seconde guerre mondiale, l'administration française renouvelle ses erreurs de 1918. Le français redevient la seule langue administrative, le dialecte est proscrit de l'école et les enfants sont punis quand ils le parlent dans l'enceinte de l'école. L'allemand standard est exclu de l'école primaire et sa place fortement limitée dans la presse. En vertu de l'article 11 de l'ordonnance n° 45.2113 du 13 septembre 1945, abrogé seulement en 1985, 25% des textes de tous les périodiques bilingues publiés dans les départements d'Alsace et de la Moselle doivent être en français. En outre, les rubriques sportives et celles destinées à la jeunesse doivent obligatoirement être publiées en français pour détourner les jeunes de la langue allemande. L'emploi de l'allemand standard et du dialecte pour les publications destinées à la jeunesse est prohibé. Dans l'ensemble de la presse, sans distinction de public, cette prohibition concerne les pages sportives, les publicités, les titres officiels des personnalités ou des grands commis de l'État.
En 1972, l'inspecteur général d'allemand, Georges Holderith obtint l'autorisation de réintroduire l'allemand dans 33 cours moyens, à titre expérimental en Alsace. Cet enseignement de l'allemand, dénommé « réforme Holderith », a ensuite pu être élargi et étendu à l'ensemble des deux dernières années d'école élémentaire en Alsace puis en Moselle germanophone. En 1976, l'Inspecteur d'Académie de Moselle mit ainsi en place un programme d'actions particulières d'enseignement de l'allemand destiné aux élèves dialectophones des écoles élémentaires du département. La Circulaire ministérielle du 21 juin 1982, dénommée Circulaire Savary, introduit le soutien financier des langues régionales dans les écoles et dans les universités durant trois ans mais cette circulaire fut appliquée de manière relativement laxiste. Plus récemment, en 1987, est parue une note de service au niveau national concernant l'enseignement précoce de l'allemand en France qui contient à l'article III des Instructions complémentaires pour l'enseignement de l'allemand en Alsace et en Moselle.
En 1988, le quotidien Le Républicain Lorrain, qui avait bâti son succès en tant que journal de langue allemande, publia son dernier numéro bilingue français/allemand («France Jounal ») faute d'un nombre de lecteurs suffisant.
L'épreuve facultative de « langues régionales des pays mosellans » au baccalauréat a été mise en place par arrêté du 17 septembre 1991. Afin de préparer les élèves qui souhaitent présenter cette épreuve, un enseignement de langue régionale a été progressivement mis en place dans les lycées situés en zone dialectale qui en ont fait la demande, sous forme d'ateliers linguistiques organisés de la classe de seconde à la classe de terminale, et sous réserve d'un effectif suffisant.
La circulaire «Langue et Culture Régionales, Voie Spécifique Mosellane » du 10 septembre 1990 et son complément la circulaire Rectorale du 26 octobre 1994 prévoient que dans la partie dialectophone du département, l'allemand peut être enseigné comme langue régionale. Un enseignement approfondi de l'allemand de l'école maternelle au CM2 à raison de 3 heures hebdomadaires est dispensé. À l'entrée au collège, deux cursus sont proposés aux élèves ayant bénéficié d'un apprentissage en DEAA: soit un enseignement approfondi de l'allemand à raison de 5 heures hebdomadaires, soit l'enseignement simultané de 2 langues vivantes dont obligatoirement l'allemand.
On trouve en outre dans l'académie de Nancy-Metz des sections européennes ou des sections conduisant à la délivrance simultanée du baccalauréat français et de l'Abitur allemand (AbiBac), qui existent aussi dans d'autres académies, ainsi que des écoles qui offrent un apprentissage de l'allemand depuis la maternelle, des écoles biculturelles, des 6ème à deux langues, des 6ème "allemand approfondi" ou des sections européennes dès la 6ème, des certifications binationales régionales validant un cursus bilingue dans deux disciplines dans les séries STT et STI et une préparation dans les LP de la mention régionale « connaissance de l'allemand en milieu professionnel » qui constituent des spécificités.
Il faut attendre 1997, pour voir l'ouverture des premières classes associatives paritaires bilingues (13 heures en français/13 heures en allemand + activités en dialecte) à Sarreguemines suite au refus de l'inspection académique de Moselle d'ouvrir des classes bilingues paritaires publiques comme le permet pourtant la loi. Ces classes associatives sont gérées par l'association ABCM Zweisprachigkeit et financées par la municipalité de Sarreguemines grâce au soutien des élus René Ludwig et Céleste Lett. En réaction, l'inspection d'académie de Moselle a ouvert un site bilingue dans la même ville. Depuis septembre 2003, l'antenne IUFM bilingue de Sarreguemines accueille les étudiants préparant le concours de professeur des écoles et les professeurs stagiaires. Elle est spécialisée dans la formation des professeurs bilingues français-allemand et de professeurs avec la dominante "francique".
En 1972, l'inspecteur général d'allemand, Georges Holderith obtint l'autorisation de réintroduire l'allemand dans 33 cours moyens, à titre expérimental en Alsace. Cet enseignement de l'allemand, dénommé « réforme Holderith », a ensuite pu être élargi et étendu à l'ensemble des deux dernières années d'école élémentaire en Alsace puis en Moselle germanophone. En 1976, l'Inspecteur d'Académie de Moselle mit ainsi en place un programme d'actions particulières d'enseignement de l'allemand destiné aux élèves dialectophones des écoles élémentaires du département. La Circulaire ministérielle du 21 juin 1982, dénommée Circulaire Savary, introduit le soutien financier des langues régionales dans les écoles et dans les universités durant trois ans mais cette circulaire fut appliquée de manière relativement laxiste. Plus récemment, en 1987, est parue une note de service au niveau national concernant l'enseignement précoce de l'allemand en France qui contient à l'article III des Instructions complémentaires pour l'enseignement de l'allemand en Alsace et en Moselle.
En 1988, le quotidien Le Républicain Lorrain, qui avait bâti son succès en tant que journal de langue allemande, publia son dernier numéro bilingue français/allemand («France Jounal ») faute d'un nombre de lecteurs suffisant.
L'épreuve facultative de « langues régionales des pays mosellans » au baccalauréat a été mise en place par arrêté du 17 septembre 1991. Afin de préparer les élèves qui souhaitent présenter cette épreuve, un enseignement de langue régionale a été progressivement mis en place dans les lycées situés en zone dialectale qui en ont fait la demande, sous forme d'ateliers linguistiques organisés de la classe de seconde à la classe de terminale, et sous réserve d'un effectif suffisant.
La circulaire «Langue et Culture Régionales, Voie Spécifique Mosellane » du 10 septembre 1990 et son complément la circulaire Rectorale du 26 octobre 1994 prévoient que dans la partie dialectophone du département, l'allemand peut être enseigné comme langue régionale. Un enseignement approfondi de l'allemand de l'école maternelle au CM2 à raison de 3 heures hebdomadaires est dispensé. À l'entrée au collège, deux cursus sont proposés aux élèves ayant bénéficié d'un apprentissage en DEAA: soit un enseignement approfondi de l'allemand à raison de 5 heures hebdomadaires, soit l'enseignement simultané de 2 langues vivantes dont obligatoirement l'allemand.
On trouve en outre dans l'académie de Nancy-Metz des sections européennes ou des sections conduisant à la délivrance simultanée du baccalauréat français et de l'Abitur allemand (AbiBac), qui existent aussi dans d'autres académies, ainsi que des écoles qui offrent un apprentissage de l'allemand depuis la maternelle, des écoles biculturelles, des 6ème à deux langues, des 6ème "allemand approfondi" ou des sections européennes dès la 6ème, des certifications binationales régionales validant un cursus bilingue dans deux disciplines dans les séries STT et STI et une préparation dans les LP de la mention régionale « connaissance de l'allemand en milieu professionnel » qui constituent des spécificités.
Il faut attendre 1997, pour voir l'ouverture des premières classes associatives paritaires bilingues (13 heures en français/13 heures en allemand + activités en dialecte) à Sarreguemines suite au refus de l'inspection académique de Moselle d'ouvrir des classes bilingues paritaires publiques comme le permet pourtant la loi. Ces classes associatives sont gérées par l'association ABCM Zweisprachigkeit et financées par la municipalité de Sarreguemines grâce au soutien des élus René Ludwig et Céleste Lett. En réaction, l'inspection d'académie de Moselle a ouvert un site bilingue dans la même ville. Depuis septembre 2003, l'antenne IUFM bilingue de Sarreguemines accueille les étudiants préparant le concours de professeur des écoles et les professeurs stagiaires. Elle est spécialisée dans la formation des professeurs bilingues français-allemand et de professeurs avec la dominante "francique".
Le moyen âge et l'Ancien régime
De la Révolution française à la guerre de 1870