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Histoire & culture / Geschichte und Kultur :

Saint Nicolas et son pain d’épices, un délice pour les enfants sages...pain dépices

Dans cet article, Albert, le narrateur, s’entretient avec Saint Nicolas pour évoquer le pain d’épices que le patron des écoliers offre aux enfants sages.

 

Albert :
Il y a 1000 ans, en 1098, un chevalier lorrain, Albert de Varangéville, a rapporté d’Italie, l’une de vos phalanges (un petit os de la main), dans le village de Port. Une basilique est édifiée et la tradition raconte que Jeanne d’Arc, votre collègue en sainteté, est venue y prier, en 1429, avant de partir en mission.

Saint Nicolas :
Il n’est pas impossible que Jeanne d’Arc ait participé à ma popularité. Port est devenu Saint- Nicolas-de-Port. Il s’y déroule, depuis des siècles, un pèlerinage et une procession aux flambeaux qui rassemble des milliers de personnes. Mais je crois pouvoir dire que mon succès auprès des enfants est d’abord dû au miracle que j’ai accompli : ressusciter trois enfants qu’un méchant boucher avait tué et dépecé, mis dans un saloir en attendant de vendre les morceaux à ses clients.

Sankt Nikolausund knecht Rupürecht

Source : Commune de Sankt Nikolaus im Warndt

Saint Nicolas :
Les enfants aiment le merveilleux. Au XVIe siècle, ma fête fut supprimée par les Protestants en Europe. Les Hollandais catholiques gardèrent leur Sinter Klaas (nom hollandais pour St Nicolas) et lorsqu’ils s’installèrent aux Etats-Unis, Sinter Klaas devint Santa Claus.

Albert :
Le nom ressemble à sa traduction allemande : Sankt Nikolaus... Mon grand-père, Ambrosius Weyland, est né à Sankt Nikolaus im Warndt, tout près de la frontière franco-allemande. Sur le site de la commune, il est mentionné que « Vous (Saint Nicolas) êtes ici à la maison » : Hier ist der Nikolaus zu Hause... Cela ne s’invente pas !

Sankt Nikolaus im Warndt

Saint Nicolas :
Bien vu, Albert ! Il est vrai que je ne connais pas de frontières. Pendant la Première guerre mondiale, j’ai traversé l’Atlantique sous le nom de Santa Claus. Arrivé en France, je suis devenu, ne me demandez pas comment ni pourquoi, le Père Noël.

Albert :
Le Père Noël, c’est donc vous ! Pas étonnant lorsque l’on connaît votre générosité sans limites à l’adresse des enfants.

Saint Nicolas :
Je suis originaire de l’actuelle Turquie où j’ai vécu de 270 à 343. C’est donc tout naturellement que j’éprouve le plaisir d’offrir des pains d’épices dont l’ingrédient sucrant exclusif est le miel (au Moyen Age, le sucre tel que nous le connaissons, n’existait pas) auquel on ajoute des épices telles que la cannelle, le gingembre, le clou de girofle, la noix de muscade et l’anis, des épices orientales. En Allemagne, le pain d’épices (Lebkuchen) prend parfois le nom de Honigkuchen ou « gâteau au miel ». Ces pains circulent depuis 1000 ans sur les routes commerciales entre le Proche-Orient et l’Occident.

Albert :
Vous êtes, Saint Nicolas, une sorte de promoteur des douceurs orientales auxquelles vous ajoutiez, dans le passé, des fruits que l’on jugeait exotiques : les oranges, les mandarines, les clémentines...

Saint Nicolas :
C’est cela mais je précise que les douceurs que je distribue, sont réservées depuis toujours, aux enfants sages...

Albert :
Et lorsqu’un enfant n’est pas sage ?

Saint Nicolas :
Il est privé de friandises et risque des coups de fouet, de martinet (pas trop fort cependant...) administrés par mon compère, le Père Fouettard. Je reconnais qu’il joue le rôle ingrat du méchant et que ses vices participent à mes vertus.

Sankt Nikolausund knecht Rupürecht

Source : Commune de Sankt Nikolaus im Warndt

Albert :
Le Père Fouettard est né à Metz, en 1552, sous la forme d’un mannequin à l’effigie de l’empereur germanique Charles Quint qui assiégeait la ville. Ailleurs, il est connu sous différents noms : Hans Trapp en Alsace, Ruppelz en Lorraine germanophone, Knecht Ruprecht en Allemagne, la liste est longue. Lorsque le charbon était encore un combustible domestique répandu, il distribuait parfois des morceaux de charbon dont les enfants ne voulaient pas, bien entendu...

Saint Nicolas :
Je n’ai jamais signé pour de tels agissements. Le Père Fouettard est une invention des hommes, pour qui les châtiments corporels faisaient partie de l’éducation des enfants. Malheur à celui qui frappe un enfant !

Offrez-lui un pain d’épices et vous le rendrez meilleur...

Albert WEYLAND

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