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Les relations entre Moselle et Sarre à l’épreuve du coronavirus

 

Lorsque j’étais enfant, dans les années cinquante, il m’arrivait souvent de me rendre de Saint-Avold où j’habitais, à Völklingen où habitait ma marraine. Avec mes parents, je prenais un autocar dont le terminus était l’église de Carling. De là, nous marchions durant un bon kilomètre pour atteindre le poste-frontière de Lauterbach. Pour l’enfant que j’étais, le passage de la frontière était angoissant en raison des uniformes, des armes des douaniers et surtout des cent mètres qui séparaient les deux postes de douane. Ils me paraissaient interminables et terriblement oppressants. Nous poursuivions notre marche sur un bon kilomètre encore avant de rejoindre un arrêt de bus où nous montions dans un trolleybus qui nous emmenait jusqu’à Völklingen. Durant ce kilomètre, j’observais tout et me disais que tout était désormais allemand, les maisons mais aussi la forêt environnante, jusqu’aux oiseaux que je pensais être des oiseaux allemands…

A la mi-mars 2020, l’Allemagne, pour protéger sa population du Corona-virus, décide de contrôler ses frontières pour empêcher une contamination extérieure. Il est vrai que le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle sont parmi les départements les plus infectés de France. La libre-circulation des biens et des personnes semblait un fait acquis, irréversible et voilà que désormais, les oiseaux me semblent avoir recouvré une nationalité…

 

La presse se fait l’écho des réactions suscitées par un contrôle renforcé, une quasi-fermeture des frontières nationales que l’on croyait gommées pour toujours. Sur les 35 points de passage entre Moselle et Sarre seuls 5 ou 6 étaient ouverts. Le quotidien Saarbrücker Zeitung rapporte que les élus mosellans ont vécu ces restrictions comme un Affront (en français dans l’article allemand). De leur côté, les élus sarrois déplorent la fermeture et le font savoir à leurs gouvernants. Ils ne veulent pas que la lutte contre le virus se traduise par une mise à mal de la qualité des relations transfrontalières, fruit de décennies de coopérations fructueuses dans tous les domaines. Ils redoutent que la restriction d’une libre circulation entre Moselle et Sarre soit perçue comme une attitude inamicale et altère les liens d’amitiés patiemment tissés depuis des décennies.

 

Le Président de la Région Grand Est, Jean Rottner, rappelle, dans une interview au quotidien Saarbrücker Zeitung, que nos voisins allemands ont hospitalisé dans leurs services de réanimation (jusqu’à Berlin), au plus fort de la crise, de nombreux Français pour soulager les hôpitaux français. Il espère que, lorsque les choses se seront calmées, le souvenir de cette solidarité soit plus grand que le souvenir de la fermeture temporaire de la frontière entre les deux pays.

Albert WEYLAND, Proviseur retraité, né à Völklingen en 1951 quand la Sarre était française…

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